Du voyage à l'écriture !
Quand L'apprentie écrivaine utilise ses voyages pour imaginer une histoire
2017 - Un roman qui se situe au Maroc et en France
Ce roman est disponible sous le pseudonyme de Monique-Isabelle Merly
chez l'éditeur : https://www.atramenta.net/books/commen
- Version PDF (lecture sur ordinateur)
- Version EPUB (lecture sur liseuse/tablette)
- Version Amazon Kindle (lecture sur Kindle
mais également chez AMAZON, LA FNAC, LECLERC, et chez de nombreux libraires figurant sur internet.
Présentation :
Des photos mystérieuses, un livre dans un coussin entraînent l’héroïne de ce roman de Paris à Marrakech sur les traces de ces secrets qui parfois changent le cours d’une vie. De ces rencontres, elle déduira que parfois certaines vies comportent de troublantes similitudes, mais surtout que nul ne peut prétendre connaître ceux qui partagent notre quotidien.
Ce résumé semble banal ! Il ne l'est pas ! Pour vous en convaincre, l'auteure vous invite à acheter ce livre pour découvrir un récit s'inspirant des poupées gigognes. Bonne lecture !
Un extrait - page 77 à 79
HUITIÈME ET DERNIER JOUR À MARRAKECH
Dès que je posai mes pieds sur le carrelage de la salle de bains, je ressentis une profonde douleur au creux de l’estomac. Pour la dissiper, je plongeai mon visage dans l’eau du lavabo, brossai violemment mes cheveux et exécutai quelques torsions du buste dans un désordre absolu. Puis, j’enfilai à la hâte une tenue en harmonie avec la sortie projetée au jardin Majorelle. Mais avant de partir, j’étalai sur mes joues une légère poudre dorée destinée à
effacer les traces d’une nuit sans sommeil.
La lenteur de mes mouvements était telle que je me désintéressai même de mon petit déjeuner et luttai avec la porte de ma chambre qui ne voulait pas se fermer. J’aurais dû garder le lit, mais quelque chose en moi me forçait
à le quitter. Mes amis lyonnais, la veille au soir, m’avaient loué avec passion les splendeurs de ce jardin. Ils m’avaient convaincue que le bleu Majorelle de ce lieu m’apaiserait.
Près de la piscine, je reconnus Ahmed qui descendait nonchalamment les marches de l’autobus. Pas plus que moi, il ne s’attendait à me rencontrer. Quand il posa son regard sur moi, je vis combien son trouble rendait son teint presque terreux. Pendant que ses yeux s’enfuyaient sur les silhouettes des touristes qui se dirigeaient vers lui, je notai que ses mains jouaient du piano
sur sa djellaba beige.
En s’occupant d’eux, il m’aida à le fuir. Le comptage des participants clos, il pivota sur ses talons et s’avança vers moi. Mais avec une désinvolture calculée, je levai un pied puis l’autre sur la marche du véhicule à la recherche d’un fauteuil.
Je choisis le premier qui se présenta à moi. En me concentrant sur le paysage, j’ignorai superbement sa présence. Soudain, une voix qui n’était pas celle de Petit Guide retentit dans le microphone. Surprise, je me soulevai légèrement de mon siège. Près du chauffeur, un individu récitait un discours
sur Jacques Majorelle pendant qu’Ahmed scrutait la vitre du bus, indifférent à son environnement. Un estivant l’interrogea sur la vie de Jacques Majorelle à Marrakech. L’homme au microphone répondit que l’artiste avait voyagé auparavant en Espagne, en Italie et en Égypte, et que pour se guérir de la tuberculose, il était venu en 1917 au Maroc où il séjourna jusqu’à sa mort survenue en
1962.
Pour éviter de me retrouver en face d’Ahmed, je sortis par la porte arrière. Je laissai le groupe se perdre dans les allées et me dissimulai derrière le pilier d’un pavillon au fond du terrain. Cette bâtisse épousait les couleurs des cyprès, des bougainvilliers, des bananiers, des bambous, des lauriers, des géraniums, des hibiscus, des palmiers, des yuccas, ainsi que d’une multitude de fleurs aux noms sophistiqués. Près de moi, deux personnes parlaient de
l’atelier « art déco » qui avait été construit en 1931 par l’architecte Sinoir ainsi que de l’œuvre commencée par Jacques Majorelle puis poursuivie par Yves Saint-Laurent et par Pierre Bergé.
Depuis le kiosque, je me dirigeai vers la fontaine carrée peinte dans le célèbre « bleu Majorelle ». Mais à ma grande frustration, la configuration de cette source d’eau m’empêcha de photographier le musée berbère et la librairie. Par contre, elle ne me masqua pas l’étreinte passionnée d’Ahmed et de l’homme au microphone. Paralysé de saisissement, mon cerveau en bloqua
tout ordre de fuite. Dissimulée derrière de gigantesques plantes, je les contemplai dans un état proche de la sidération. Enlacés lascivement pendant une durée qui semblait ne plus pouvoir s’arrêter, ils s’empoignèrent ensuite comme pour se battre. Mais en fait, je compris qu’ils s’embrassaient fougueusement, pendant que leurs mains se palpaient à travers leurs djellabas et que leurs souliers vernis s’écrasaient les uns sur les autres. Tout à coup, Ahmed repoussa son compagnon et se mêla, comme si de rien n’était, aux groupes de touristes qui bavardaient au milieu de l’allée.
Mon cœur m’envoya des élancements affolés, mes membres se raidirent puis soudain mon corps s’affaissa par étape. Je m’écroulai sans un cri, dans un vide abyssal. À mon réveil, j’entrevis d’abord des pieds blancs dans des sandales et des jambes qui n’en finissaient pas de s’allonger. Au moment où je me demandais où elles allaient s’arrêter, un visage aux lignes régulières se présenta entre les rayons du soleil. J’en fermai les yeux de surprise.
— Êtes-vous blessée ?
— Je ne le pense pas. J’ai le sentiment d’avoir été piquée par
des milliers d’insectes. Mais cela ne me gratte pas.
— J’ai eu très peur pour vous ! Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi blême, lové de cette façon autour d’une plante ! Je m’étais perdu dans les allées et j’ai assisté à votre chute. Je me suis simplement précipité pour vous écarter de ce cactus auquel vous vous accrochiez avec tellement de force.
— Je suis confuse d’avoir perturbé votre promenade. Je vous
remercie infiniment pour votre intervention. Cette chaleur m’accable ! Je ne la supporte pas. Je préfère regagner mon hôtel.
— C’est normal ! Il faut dire que cet après-midi, la température à l’ombre frôle les 45 degrés ! Je vous conduis près des voitures garées devant la porte. Me permettez-vous de vous raccompagner ?
— Volontiers, mais je ne veux pas abuser. Avez-vous eu le temps de flâner dans ce magnifique jardin ?
- Cette histoire m'a été inspirée par mes séjours à l'étranger.
Voir mon lien :
passions-oxygene.blog4ever.com
Pendant de nombreuses années, j'ai filmé, photographié .
J'ai également récolté les confidences de plusieurs femmes intriguées par ma façon de voyager .
J'ai donc décidé d'utiliser quelques-unes de ces conversations pour écrire ce roman en inventant des personnages de femmes qui n'avaient jamais existé.
Un portrait était en fait composé de plusieurs personnes.
L'action par contre se situait à Marrakech une ville que j'ai visitée plusieurs fois.
Que dire ?
Cet ouvrage a intéressé ceux qui connaissaient cette ville et ce pays. Ils retrouvaient avec plaisir les lieux que j'avais décrits.
Cependant, ce roman en forme de carnet de voyage a suscité quelques critiques.
Ce que je conçois.
De plus, la fin qui a sombré dans la facilité n'a pas réellement retenu l'attention.
Ce récit mériterait une réécriture.
Cet avis n'engage que moi..