PAGE D'AUTEUR de Monique

PAGE D'AUTEUR de Monique

Un témoignage qui date, mais qui concerne encore beaucoup de couples !

🖌📩🖌📄✏️📝

 

 

 

  • Passer de la lecture à l'écriture a commencé avec la création en 2009 d'un blog de voyages dans lequel j'avais inséré des articles et des photos.
  • Il s'intitulait : passions-oxygene.blog4ever.com

 

 

 

DSCN3140

 

 

 

 

Par le biais de ce blog, et donc de l'informatique,  j'ai renoué avec la plume. Jusque-là, j'avais toujours déchiré tout ce que j'écrivais.

 

 

- En 2015, j'ai créé un blog de littérature : www.baronne-merly.com

dans lequel j'ai publié de modestes chroniques sur les livres que j'ai lus et relus.

 

 

 

 

               un Ebook 

 

81uRAK+eR+L

 

 

 

Présentation :

 

Il s'agissait de mon témoignage sur les problèmes de la stérilité, les difficultés de l'adoption et pour avoir enfin la joie d'avoir un enfant quelques jours avant Noël.

 

 

 

 

 

Un extrait  

 

La société française poursuivait son évolution. Une loi
autorisait le divorce par consentement mutuel.

L’année 1976 établit elle aussi sa liste de disparus avec la
romancière Agatha Christie, le chanteur noir américain Paul
Robeson, l’acteur Jean Gabin, le romancier et l’homme politique
André Malraux, le peintre Max Ernst, des écrivains comme Henri
Bosco, Paul Morand et Raymond Queneau.

Pour affronter mes angoisses, mes peurs, mes doutes, ma
culpabilité, je m’appuyais sur ton papa, sur notre entourage, sur
mon travail et enfin sur l’art.

Pour la petite histoire, c’est le 19 mai que fut lancé le loto
national et pour la grande histoire que le 2 novembre Jimmy
Carter fut élu Président des États-Unis.

À l’hôpital, percevant mon désarroi, un des professeurs qui me
suivait régulièrement entreprit de vérifier le bon fonctionnement
de ma trompe gauche. Il procéda donc à une hystérographie. Cet
examen de radiologie permettait de visualiser l’utérus ainsi que
son col et les trompes de Fallope.

Il revenait à introduire dans le col de l’utérus une canule ou un
cathéter à ballonnet, servant à injecter un produit liquide radio
opaque, et à pratiquer des clichés radiologiques pendant
l’injection de ce liquide.

Il fut décelé la présence d’adhérences qui obstruaient l’entrée
de mon unique trompe.

Une cœlioscopie authentifia ce verdict. Cette opération réalisée
sous anesthésie générale tendait à observer l’intérieur de
l’abdomen et en particulier les organes génitaux (utérus, ovaires,
trompes) à l’aide d’un appareil d’optique de quelques millimètres
de diamètre enfoncé par de petites incisions au niveau du
nombril.

Afin d’enlever les adhérences, le professeur me proposa de
pratiquer une « plastie tubaire », intervention chirurgicale qui
dans un premier temps rendrait à ma trompe sa perméabilité.

10
 
 

Avant l’opération, plusieurs examens étaient nécessaires afin
d’évaluer les lésions tubaires, leur diagnostic, leur topographie et
leur évolutivité. D’autres tests devraient être également réalisés
en matière d’infection, de sérologie et de prélèvements
bactériologiques. Le partenaire devait lui aussi engager une
recherche d’infection.

La chirurgie des trompes devait respecter l’anatomie de la
trompe rescapée et causer le moins de traumatisme possible. Il
fallait me rouvrir du nombril au sexe comme en 1973. Le
chirurgien compara cette « plastie tubaire » à une césarienne,
mais sans l’enfant.

La lourdeur de cette intervention pouvait réveiller les
dommages de la précédente, je me gratifiai donc d’une courte
réflexion avant de consulter ton papa puis mon employeur. Ce
dernier, malgré mes fréquents arrêts de travail, consentit à ce
congé qui lui était brutalement imposé. Il aurait pu refuser ou
m’en tenir rigueur. Je n’étais pas fonctionnaire. En 1976, dans
une petite entreprise, une personne absente devait être
remplacée. J’occupais ce poste depuis quatre ans et c’était ma
seconde longue interruption. Cependant, père de quatre enfants,
non seulement il approuva ma décision, mais il chassa par ses
propos encourageants un sentiment de culpabilité récurrent.

Quant à ton papa, il suivit au plus près ce qui était notre
combat et m’apporta son soutien moral à défaut de pouvoir
m’accompagner à mes rendez-vous médicaux. Pas une seule fois,
il ne me reprocha ma stérilité ! Il veilla constamment sur mon
bien-être. Son métier pour lequel il se passionnait lui évita de
s’apitoyer sur son sort. Face à ce drame, nous étions
particulièrement soudés. C’était essentiel ! Car je crois que sans
son appui, je n’aurais jamais eu le courage d’entamer ce
parcours !

Galvanisée par ces deux soutiens, je livrai sans hésiter ma
confiance et mon corps à ce praticien pour qu’il m’opère et
élimine ce qui freinait la réalisation de notre rêve le plus cher.

11

 
 

L’acte chirurgical se déroula dans les meilleures conditions.
Trois semaines plus tard, je reprenais mes fonctions. Sur les
conseils de l’équipe médicale, je reconstruisis ma paroi
abdominale malmenée par cette plastie tubaire. Pour y parvenir,
je fréquentai assidûment le cabinet d’un kinésithérapeute proche
de mon entreprise.

Le plus douloureux pour moi fut de fantasmer tous les mois
sur ce bébé né de mes espoirs les plus fous puis de l’expulser à
l’arrivée de mes règles. D’ailleurs, au fil des jours, mes pensées
valsèrent du positif au négatif avec de moins en moins de
désinvolture. Je n’admettais pas cette malédiction qui me
condamnait à gommer de l’ardoise de ma vie mon rêve de fonder
une famille !

Ce bébé, je l’avais même surnommé « Désiré ». Pour moi, il
était devenu un gage d’amour d’une valeur inestimable, que
j’ambitionnais d’offrir en priorité à ton papa puis à nos familles.

Cette simple phrase résumait, à elle seule, le prix exorbitant
que j’étais disposée à payer pour enfanter. Elle traduisait aussi ma
détermination et mes motivations. Je la vivais presque comme
une réparation, car dans ma tête, une immense culpabilité s’était
insidieusement enracinée.

Il faut savoir qu’à mon époque, dans certaines familles, il était
primordial pour une femme d’avoir des enfants et si possible de
mettre au monde un héritier.

Je dissimulai à tous combien le moindre mot sur l’infertilité
me blessait, que les naissances me bouleversaient, que le rituel de
la fête des Mères me torturait ainsi que celui des fêtes de Noël.

Que dire à des gens qui nous répétaient que nous avions de la
chance de ne pas avoir d’enfant ? Certains nous démontraient en
relatant leurs mésaventures que notre liberté d’action serait
supprimée. D’autres nous établissaient une longue liste des
ennuis qu’allait nous causer la naissance d’un bébé.

12

 
 

 

 

 

 

 

Un Ebook à offrir à tous ceux qui méconnaissent ce sujet et à tous ceux qui se sentent concernés par ce long chemin de croix.

 

 

 



16/01/2025
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour